La basilique Saint Pierre
L'HISTOIRE ET L'ARCHITECTURE DE LA BASILIQUE SAINT PIERRE
Edith Combes, Noémie Girard, Léa Pradier
Histoire de la basilique St Pierre :
Ah…La basilique St Pierre...Ses touristes, ses gardes suisses, son Pape… La Basilique St Pierre a une image bien à elle. Mais qu'en-est-il de l'histoire de cet incroyable monument ? Elle est bien plus complexe qu'il n'y paraît…
Commençons par le commencement : il y a très longtemps, au premier siècle de notre ère, se trouvait un cirque, le cirque de Néron, à l'emplacement de la future basilique. Néron ordonna l’exécution d'un grand nombre de chrétiens dans ce cirque. Saint Pierre (un apôtre de Jésus) en faisait partie et il fut donc crucifié vers 60, la tête à l'envers (Saint Pierre ayant choisi cette position car il ne pensait pas être digne de mourir comme le Christ) et enterré au même endroit. Lorsque l'empire romain devint chrétien, Constantin décida de construire une basilique en 324 (ou 322 selon d'autres sources) à l'emplacement de la tombe de Saint Pierre.
Les pèlerins se rendirent alors sur ce lieu sacré pour honorer le saint. Au Moyen Age, la basilique devint la plus importante du monde chrétien. Le 25 décembre 800, Charlemagne décida de s'y faire sacrer empereur plutôt que dans la basilique St Jean de Latran qui était à l'époque la cathédrale de Rome. Mais ce n'est qu'en 1377 que le pape, à son retour d'Avignon (où il était exilé) décida de s'installer définitivement au Vatican.
La basilique de Constantin fut alors remplacée par une plus grande dont la construction s'étala sur 120 ans (de 1506 à 1626). Depuis lors, la basilique ne subit que très peu de modifications.
Architecture de la basilique St Pierre :
L'architecture de la basilique est tout aussi complexe que son histoire. A l'origine, l'édifice est conçu sur un plan en croix latine à trois nefs. Mais les plans furent sans cesse remis en question pendant près de 200 ans.
La façade a été conçue par Carlo Maderno en 1607. Il s'agit de l’un des éléments de la basilique décoré en dernier. Ses dimensions immenses (45 mètres de hauteur et 115 mètres de largeur) ont été longtemps critiquées car la façade masque la coupole de Michel-Ange. Plusieurs colonnes alignées la décorent, séparant des portes et des fenêtres de forme arrondie ou rectangulaire. Sur cette façade se trouve le balcon (la loggia) où la bénédiction papale et l'annonce de l'élection d'un nouveau pape sont prononcées. L'ensemble est surmonté de statues, celles du Christ et des apôtres. Deux horloges sont placées à chaque extrémité.
La façade de la basilique portant l'inscription latine suivante: " IN HONOREM PRINCIPIS APOST PAVLVS V BVRGHESIVS ROMANVS PONT MAX AN MDCXII PONT VII dont la traduction est : " En l'honneur du Prince des Apôtres, Paul V Borghese, grand pontife romain, l'an 1612, 7ème année de son pontificat.
Pour pénétrer dans la basilique il faut emprunter le narthex (porche) dont les extrémités sont décorées de statues équestres, celles de Charlemagne et de Constantin. Il y avait aussi une très belle mosaïque du Giotto, représentant le Christ marchant sur l'eau qui ornait la précédente basilique.
Cinq portes donnent accès à la basilique, dont la Porte Sainte datant de 1950 comporte seize panneaux de bronze. Elle n'est ouverte que lors des années saintes.
L'intérieur de la basilique Saint Pierre impressionne ses visiteurs par sa beauté. Elle est longue de 211 mètres. La décoration est très riche, de style baroque. Quatre piliers monumentaux, ornés de médaillons représentant tous les papes depuis St Pierre, séparent les trois nefs. A l'entrée, au sol, une dalle marque l'endroit du sacre de Charlemagne. La nef centrale est entourée de piliers où sont creusées trente neuf niches, chacune contenant une statue de saint. Les paroles que le Christ aurait adressées à St Pierre (« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ») sont inscrites sur la magnifique voûte.
A la croisée du transept (nef transversale qui coupe à angle droit la nef principale), s'élève le magnifique baldaquin du Bernin qui est placé au-dessus de l'autel et du tombeau de Saint Pierre. La gigantesque coupole de Michel-Ange éclairée par seize fenêtres, surplombe le baldaquin, elle est décorée de mosaïques représentant le royaume céleste.
Le baldaquin du Bernin : haut de vingt-neuf mètres, il fut construit entre 1624 et 1633. Il est surmonté d’un globe terrestre et d’une croix.
La coupole conçue par Michel-Ange
Dans le chœur trône une statue de Saint Pierre datant du IVème siècle et de la chaire (siège) du Bernin qui est surmontée d'anges et d'une gloire d'où sortent des rayons lumineux.
La Pietà de Michel-Ange est l'une des plus célèbres œuvres d'art présentes dans la basilique. Il s’agit d'une statue de marbre représentant la Vierge pleurant la mort du Christ qu'elle tient sur ses genoux.
La Pièta de Michel-Ange datant de 1498-1499.
De nombreux papes sont enterrés au sous-sol, dans les grottes vaticanes qui sont en réalité des cryptes.
Sources :
http://www.rome-passion.com/
guide vert, Rome et ses alentours, 2009
https://fr.wikipedia.org
La Curie
La Curie, par Kylian.
I) La Curie à quoi ça sert ?
a) Qu’est-ce-que c’est ?
Dans la Rome antique, le mot curia, traduit en français par curie, désigne un lieu. La Curie désigne le bâtiment où se réunissait le Sénat romain pour exercer des fonctions politiques et religieuses. Il y en a plusieurs mais les plus célèbres sont la Curie Julia et la Curie de Pompée. Les Sénateurs y venaient régulièrement.
b) Où se trouve-t-elle ?
La curie Julia se trouve sur le Forum Romanum (forum romain) et c’est un bâtiment encore bien visible. Elle est située là, car c’est un bâtiment politique et à côté de la Curie Hostilia. La curie de Pompée quant à elle se trouve en dehors du forum romain.
http://www.natureetvoyages.com/italie-rome-leternelle/
II) Le Forum au fil des siècles.
a) L’histoire de la première Curie.
La première Curie fut construite sous le roi Tullus Hostilius sur le Comitium (centre politique) et s’appelle donc la Curie Hostilia (la plus vieille).
En 80 av. J.-C., le dictateur Sylla agrandit l'édifice, mais plus tard Jules César construisit la Curie Julia à côté de celle-ci. Sa construction se termina avec Octave en 29 avant J.-C.
De nos jours, le monument provient de la restauration sous Dioclétien (en 284) qui suivit l’incendie de Carin en 283.
Au VIIe siècle après J.-C., la Curie est transformée en l’église Sant Adriano par le pape Honorius Ier.
b) Le changement de l’Antiquité à nos jours.
Voici la comparaison du forum avec la reconstitution :
http://www.efcanton.com/blogs/blogSEC/frontend/index.php?ac=post&id=7&p=1
http://randojp.free.fr/Rome/RomeAntique.html
Il ne reste que peu de bâtiments.
c) Quelques vestiges de la Curie.
http://www.rome-roma.net/curie-romaine.html
III) L’élément le plus marquant :
L’événement le plus important dans la curie est l'assassinat de Jules César qui provient d'un complot de sénateurs romains qui se surnommaient entre eux les Liberatores et dont les chefs les plus renommés furent Marcus Junius Brutus et Caius Cassius Longinus. Selon Suétone, plusieurs signes annoncent la mort de César dans les jours précédant les ides de mars, mais il n'en tient pas compte.
César et les sénateurs entrent dans la Curie de Pompée où le Sénat tient ses sessions depuis l'incendie de la Curie Hostilia en 52 av. J.-C. On laisse à peine à César le temps de s'asseoir que Tillius Cimber, l'un des conjurés, lui demande de rappeler son frère, toujours en exil depuis son alliance avec les Pompéiens. Pendant ce temps, Trebonius a attiré Marc Antoine en dehors de la Curie et l'a persuadé de ne pas participer à la séance. César déclare à Cimber que ce n'est pas le temps de discuter de cela. Cimber est entouré des autres conjurés qui lui offrent son soutien. Soudain, il saisit le pan de la tunique de César et lui découvre son épaule. « Mais c'est de la violence », s'écrie César. C'est aussi le signe pour les conjurés de passer à l'action. Casca sort un poignard et vise la gorge du dictateur le blessant de façon superficielle. César lui lance « Scélérat ! Que fais-tu? » et le blesse au bras avec son poinçon. Il est alors entouré par vingt-trois sénateurs qui le poignardent l'un après l'autre. Il semble qu'en voyant Brutus il ait dit : « Tu quoque mi fili » c'est-à-dire « Toi aussi mon fils ! » Il se couvre alors la tête de sa toge et s'effondre au pied de la statue de Pompée. Il a reçu vingt-trois coups de poignards. Aussitôt, les conjurés s'enfuient suivis des sénateurs innocents qui ont assisté à l'assassinat sans lever le petit doigt. C'est vers la fin de la journée que trois esclaves viennent chercher le corps.
La mort de César de Jean-Léon Gérôme (1824-1904)1867, Format rectangulaire de 85,5 sur 145,5 cm, Huile sur toile, Walters Arts of Museum, Baltimore, Etats-Unis.
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Curie_(Rome_antique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Curie_Julia
http://www.rome-roma.net/curie-romaine.html
http://www.rome1.com/curie-forum-romain
http://www.cityzeum.com/senat-curie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Jules_C%C3%A9sar
http://www.linternaute.com/histoire/jour/evenement/15/3/1/a/47417/assassinat_de_jules_cesar.shtml
L'arc de Septime Sévère
L’arc de Septime Sévère, par Mathieu.
Introduction : Septime Sévère fut empereur romain de 193 à 211. Il est né le 11 avril 145 à Leptis Magna. Il meurt le 4 février 211 à 65 ans.
L’arc de a été construit en 203 après J.-C. pour commémorer les victoires de l’empereur Septime Sévère et de ses fils Geta et Caracalla contre les Parthes. L’arc mesure environ 20 mètres de haut avec et 25 mètres de large avec trois passages voûtés, la voûte centrale mesure 12 mètres de haut et les autres mesurent 7 mètres 80cm de haut. A l'origine un escalier traversait la voûte centrale. Il n'a été remplacé par une route qu’au quatrième siècle.
Les bas-reliefs du haut représentent différentes étapes de la guerre entre les Romains et les Parthes. D'autres panneaux montrent des Romains en train de capturer des barbares.
Relief de la victoire ailée
L'arc de Septime Sévère est l'un des monuments les mieux conservés sur le Forum romain grâce à son incorporation dans une ancienne église au Moyen Age.
Il est placé sur le Forum romain, sur la Via Sacra, au pied de la colline du Capitole.
Sur chaque façade, est gravée une large inscription dédicatoire. Originellement, les lettres gravées en creux recevaient des lettres de bronze aujourd'hui disparues :
Imp(eratori) Caes(ari) Lucio Septimio M(arci) fil(io) Severo Pio Pertinaci Aug(usto) patri patriae Parthico Arabico et / Parthico Adiabenico pontific(i) maximo tribunic(ia) potest(ate) XI imp(eratori) XI co(n)s(uli) III proco(n)s(uli) et / Imp(eratori) Caes(ari) M(arco) Aurelio L(uci) fil(io) Antonino Aug(usto) Pio Felici tribunic(ia) potest(ate) VI co(n)s(uli) proco(n)s(uli) p(atri) p(atriae) / optimis fortissimisque principibus / ob rem publicam restitutam imperiumque populi Romani propagatum / insignibus virtutibus eorum domi forisque S(enatus) P(opulus)Q(ue) R(omanus)
Traduction : « À l'Empereur César Lucius Septimius Severus, Pertinax, fils de Marcus, le Pieux, Père de la patrie, Parthique arabique, Parthique adiabénique, grand pontife, ayant détenu 11 fois la puissance tribunicienne et ayant été salué imperator pour la onzième fois, consul pour la troisième fois, proconsul, et à l'Empereur César Marcus Aurelius, fils de Lucius, Antonin Auguste le Pieux, ayant détenu heureusement la puissance tribunicienne six fois, consul, proconsul, Père de la patrie, aux princes très grands et très vaillants, pour avoir restauré l'État et agrandi l'empire du peuple romain au-dedans et au-dehors, grâce à leurs mérites visibles, le Sénat et le peuple romain [ont élevé ce monument]. »
Sources : wikipédia, aview on cities, Rome1.com, Cityzeum.
Le ludus et l'amphithéâtre de Pompéi, par Alex et Samuel
I. Les ludi de Pompéi
A. Définition du ludus
Mot à mot, passe-temps, divertissement, jeu, et plus particulièrement les amusements, les jeux de nature à aider le développement de l'esprit et du corps ; par la suite, on est arrivé à désigner par ce même mot l'endroit où l'on se livrait aux exercices nécessaires pour acquérir tous les talents, soit de l'âme, soit du corps. C'est finalement devenu l'établissement où, sous la direction du lanista (= celui qui exerçait des gladiateurs à combattre et leur enseignait leur art), on formait des gladiateurs et on leur apprenait la pratique de leur art.
B. Les ludi de Pompéi
A Pompéi, deux ludi municipaux sont relativement connus aujourd'hui. Le plus ancien des deux consiste en un corps d'habitation avec un étage. Autour d'une cour centrale se déploient treize cellules servant à loger les gladiateurs. Il est possible qu'au dessus de celles-ci, un autre niveau de cellules ait existé mais il a disparu aujourd'hui. Le bâtiment n'a peut être pas eu sa fonction d'école dès l'origine et devait être une maison privée. En outre, ce ludus redevint une maison privée après le tremblement de terre qui secoua la ville en 62 ap. J.C. En effet, à cette époque, une autre école plus importante est construite à Pompéi, derrière le théâtre. Cet édifice, comptant 70 petites cellules pouvant loger deux gladiateurs chacune, permettait d'accueillir 140 combattants. De nouveau, une série de pièces servait aux cuisines, à l'infirmerie et à l'entretien des armes.
Le "grand" ludus de Pompéi
Plan, vu du dessus - http://www.gruppostoricoromano.it/en/romes-gladiator-school/the-ludus-gladiatorius/
Et voici ci-dessous ce qui en reste aujourd’hui... - http://www.villemagne.net/images/rome/la-caserne-des-gladiateurs-a-pompei-derriere-le-grand-theatre-p1090550.jpg
II. L'amphithéâtre de Pompéi
A. L'amphithéâtre de Pompéi
Un amphithéâtre est un lieu de divertissement. On pouvait y voir des combats de gladiateurs et des chasses. L’amphithéâtre de Pompéi est le plus ancien amphithéâtre romain connu à ce jour. Il a été construit vers 70 avant J-C. sous la République romaine. Il est placé au sud-est de la ville, comme on peut le voir sur le plan.
https://vaianavoyage.files.wordpress.com/2012/11/plan_pompei.jpg
Il pouvait contenir environ 20 000 spectateurs, bien plus que la population de Pompéi (entre 12 000 et 15 000 habitants). Il mesurait 135 mètres de long et 104 mètres de large.
Voici ce qui en reste aujourd'hui (vue de l'extérieur et de l'intérieur).
http://etablissementbertrandeborn.net/spip.php?article1133
http://dominique.billot1.free.fr/pompei_le_site/imag_fin/archi/amphi.jpg
Au-dessus du podium s'élèvent les gradins divisés en trois étages ou caveae. Dix-huit gradins composent l'étage supérieur, summa cavea ; un passage le séparait de l'étage intermédiaire, la media cavea, formée de douze gradins.
B. Acte terrible dans l'histoire de l'amphithéâtre de Pompéi...
Voici ce que Tacite raconte dans ses Annales (XVI, XVII) : en 59 après J.C. un incident futile provoqua un affreux massacre entre les colons de Nocera et ceux de Pompéi ; ce fut pendant un combat de gladiateurs donné par Livineius Regulus. Les habitants de Pompéi eurent le dessus : c’était là que se donnait le spectacle. Beaucoup de Nocériens furent transportés chez eux le corps mutilé ; nombreux aussi étaient ceux qui pleuraient la mort d’un fils ou d’un père. Néron remit le jugement de cette affaire au Sénat, qui la renvoya aux consuls. Mais, sur nouvelle instance, le Sénat défendit pour dix ans à la ville de Pompéi ces sortes de réunions et prononça la dissolution des assemblées qu’on avait établies contrairement aux lois : Livineius et les autres auteurs de la sédition furent punis d’exil.
La Villa des Mystères, par Anthony
La villa des Mystères est un bâtiment de Pompéi abritant une fresque qui représenterait les cultes dionysiaques, dont la propriétaire aurait été l'adepte ou même la prêtresse au sein de cette société qui vénérait Dionysos, un dieu grec qui est l'égal de Bacchus en latin, dieu de la vigne, du vin et du théâtre.
Cette villa n'est pas seulement visitée pour sa fresque mais aussi pour son architecture.
I. La villa
A. Son architecture
La villa est de forme carrée. Elle est construite sur un unique niveau. Une longue galerie et une série de jardins relient la maison au milieu environnant, créant un ensemble véritablement agréable et harmonieux.
https://sites.google.com/site/ad79eruption/pompeii/villas-outside-the-walls/villa-of-the-mysteries
http://www.ifilmati.eu/pompei-villa-dei-misteri.html
On accède à la villa par une exèdre, une sorte de véranda lumineuse qui donne sur l’extérieur ; sur les côtés sont disposés des viridaria, terrasses avec jardin. Suivent le tablinum (pièce ouverte sur l'atrium) et l’atrium (pièce centrale de la domus, sorte de salon de réception où se trouvait l'impluvium, bassin qui recueillait les eaux de pluie). Le tablinum a des murs décorés sur fond noir du IIIe style. Ce style se caractérise par de grandes plages de couleur franches découpées en panneaux et l'ajout de sortes de petits tableaux. Les cubiculæ, c’est-à-dire les salles, situées à côté de l’atrium, sont décorées selon le IIe style, qui se caractérise plutôt par la recherche d'un effet d'illusion et l'influence des décors de théâtre.
Exemple de peinture du IIe style ci-dessus (vue d'ensemble et détail d'une cubicula)...
https://sites.google.com/site/ad79eruption/pompeii/villas-outside-the-walls/villa-of-the-mysteries
... et exemple de peinture du IIIe style (détail de la décoration murale du tablinum)
http://www.pompeii.co.uk/CDROM/MYSTERY/640/3-37.JPG
A l’arrière, on trouve le péristyle (galerie de colonnes dans la partie extérieure de la domus) avec seize colonnes doriques, puis la cour intérieure.
http://italie2005monet.free.fr/etapes/pompei.php
La villa est enfin équipée de deux fours (dont il y a un exemple ci-dessous) et de pièces servant à la fabrication du vin.
Plusieurs salles sont aussi équipées de bains, ce qui montre la richesse des propriétaires.
B. Son histoire :
La Villa a été partiellement fouillée entre 1909 et 1910, puis en 1929-1930 sous la direction d'Amedeo Maiuri.
Elle fut construite aux environs du IIe siècle av. J.-C., mais elle fut rénovée et embellie à l’époque impériale, bien qu’en partie dépourvue des meubles et des objets précieux qui furent perdus après le tremblement de terre de l’an 62 ap. J.-C. La villa des Mystères se trouvait sur la route d'Herculanum à Pompéi et devait être celle de riches exploitants agricoles.
II. La fresque des "Mystères"
La fresque représente une initiation aux Mystères Dionysiaques que la propriétaire de la maison des Mystères pratiquait sans doute. La fresque se trouve dans le triclinium (la salle à manger), elle a été peinte vers 70 avant J.-C. Les cultes dionysiaques ont été limités en Italie car leurs pratiques, orgies et viols, sont criminelles et intolérables, mais ils ont persisté malgré tout.
De gauche à droite, on peut voir les scènes suivantes :
- un jeune garçon (peut-être Dionysos lui-même) lit le « volumen » qui est le rituel que suivent les adeptes de Bacchus. Il le lit pour la future initiée (qui a la tête couverte d'un voile), tandis que l'initiatrice (assise) observe la scène ;
- une jeune fille tenant en main le plateau d'offrandes pour le sacrifice au dieu, se dirige vers trois femmes en train d'accomplir un rite sacrificiel ;
- un Silène (compagnon de Dionysos) avec une lyre se tient près d'une panisque (compagne du dieu Pan, divinité de la Nature féconde et créatrice, protecteur des bergers et des troupeaux) qui allaite un chevreau et de Pan (vous pouvez voir le personnage tenir une flûte... de Pan) ;
- une future initiée s'enfuit épouvantée.
http://lewebpedagogique.com/girolca/files/2013/03/fresque-villa-myst%C3%A8respanoramique.jpg
Ci-dessous, un vieux Silène et deux jeunes satyres (personnages qui font partie du cortège de Dionysos) : l'un boit dans un récipient que lui tend le Silène, tandis que l'autre tient à la main un masque théâtral. A côté figurent sans doute les noces de Dionysos (reconnaissable à son thyrse (bâton autour duquel s'enroule des feuilles de lierre ou de vigne et surmonté d'une pomme de pin ou d'une grenade) et d'Ariane (celle qui avait aidé Thésée à vaincre le Minotaure mais a fini par être abandonnée sur une île et recueillie par Dionysos).
http://www.operanapolitain.com/dionysos.JPG
Mais ce que représenterait cette fresque est encore flou et nous ne sommes pas sûr de ce que nous avançons, la fresque reste très mystérieuse et c'est l'un des secrets d'Italie qui fascine les historiens.