Le Vésuve
Le Vésuve par Cléa et Léa
I. Généralités, géographie
Le Vésuve ou mont Vésuve (monte Vesuvio en italien, Vesuvius mons en latin) est un volcan italien d'une altitude de 1 281 mètres, bordant la baie de Naples, à l'est de la ville. Il s'agit du seul volcan d'Europe continentale à être entré en éruption durant les cent dernières années, même s'il est actuellement en sommeil ; sa dernière éruption date de 1944.
Dates des éruptions : http://sibille.free.fr/rubriques_diverses/vesuve/eruptions/eruptions.htm
Les dates des éruptions du Vésuve sont : 79,1631,1760,1858,1872,1906,1926,1932,1944.
L'éruption qui a fait le plus de dégâts est celle de 79.
http://www.herodote.net/Images/Pompeireconstitution.jpg
II. Jour de l'éruption
Pompéi était une terre prospère quand, en l’an 79 ap. J-C, elle fut entièrement dévastée, probablement le 24 octobre.
La première manifestation de l’éruption a été marquée par un énorme nuage en forme de pin parasol craché par le volcan, poussé vers le sud-est par les vents dominants. Peu après commença une pluie intense et continue de lapilli (petites projections volcaniques), de pierres ponces et de cendres qui commencèrent à s’accumuler rapidement dans les rues et les espaces verts, dans les atriums et sur les toits des maisons. Nombre d’habitants, surpris et terrifiés car ils ne comprenaient pas ce qui se passait, se réfugièrent sous les abris et les balcons, à l’intérieur des maisons et des bâtiments publics ; d’autres décidèrent de s’enfuir en direction de Nocera. Environ quatre heures après le début de l’éruption, le poids des débris accumulés commença à faire s'écrouler les toits plats des édifices. Les débris tombant dans les rues gênaient d’autant plus la fuite des habitants qu’ils se déplaçaient dans l’obscurité à cause de ce que le Vésuve crachait sans arrêt. La nuit suivante, les accumulations de matériaux atteignirent les étages supérieurs des maisons, pénétrant portes et fenêtres, faisant s'écrouler toits et greniers. De nombreux habitants, demeurés en ville et réfugiés au rez-de-chaussée des édifices, restèrent pris au piège à cause de ces débris volcaniques qui bouchaient les portes et les fenêtres et ils périrent ainsi asphyxiés ou tués dans l’effondrement des étages supérieurs.
A l’aube du jour suivant, l’intensité des pluies de matériaux volcaniques faiblissant, les Pompéiens qui avaient survécu sortirent de leurs refuges et tentèrent de fuir la ville, mais la recrudescence de l’activité volcanique se traduisit alors par l’émission d’une série de nuées ardentes, nuages toxiques brûlants et très rapides qui parcoururent à plusieurs reprises l’agglomération, provocant d’énormes destructions et tuant tous ceux qui n’avaient pas réussi à s’éloigner à temps pendant les heures précédentes.
Lors de cette éruption volcanique, les villes voisines d'Herculanum, Oplontis et Stabies furent aussi ensevelies.
III. Le site de Pompéi depuis l'éruption de 79
Après l’éruption, l’empereur diligenta une commission d’enquête pour évaluer les dégâts et porter secours aux survivants. Mais il n’y avait plus grand-chose à faire, Pompéi était entièrement ensevelie. Avec le temps, l’herbe poussa, on installa des champs et l’on perdit jusqu’à la mémoire d’Herculanum et de Pompéi.
Au XVIe siècle, on avait fait quelques découvertes locales mais sans leur attacher d’importance. L’aventure des fouilles commence véritablement en 1709 : un paysan découvre des marbres sculptés.
En 1738, Charles VII de Bourbon, le roi d'Espagne décide d’entreprendre des fouilles. Il en confie la direction à un ingénieur militaire espagnol, qui prend de la poudre pour ouvrir des galeries dans la couche de cendre et de lave de plus de 15 m d’épaisseur, et même 20 m à certains endroits, c'est-à-dire la hauteur d'un immeuble de 6 étages ! De nombreux trésors sont découverts et transportés dans le musée privé du roi, à Portici, près de Naples. Le site a alors plus perdu tous ses objets.
En 1748, des vignerons ayant heurté de leurs pioches des constructions antiques sur le site de Civita, des fouilles sont entreprises. Une nouvelle ville voit le jour, que l’on appelle alors Civita ou Stabies. Ce n’est qu’en 1763, grâce à la découverte de l’inscription « respublica Pompeianorum », que le site prend le nom de Pompéi.
De 1748 jusque dans la première moitié du XIXe siècle, les sites de Pompéi et Herculanum sont pillés. Les fouilleurs creusent des tranchées, dépouillent les bâtiments de leurs richesses et laissent ensuite les maisons tomber en ruine.
En 1860, Giuseppe Fiorelli (1823-1896), professeur d’archéologie à Naples, est désigné directeur des fouilles à Pompéi ; il est le premier à leur donner un caractère plus scientifique. Il divise la ville en régions et en quartiers, en établissant un plan de déblaiement des débris. Il a par ailleurs l'idée de réaliser des moulages à partir des espaces laissés vides dans la couche de cendres par les corps organiques emprisonnés. Les moulages des corps figés permettent de voir les habitants dans l'attitude où la mort les a surpris. Certains tentèrent de s'enfuir, de protéger leurs enfants ou de mettre leur fortune à l'abri. Les archéologues estiment que l’éruption a fait entre 15 et 20 000 victimes. Certaines de ces figures sont observables à l'Antiquarium, aux thermes de Stabies. D'autres ont été laissées à l'endroit-même de leur découverte.
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A l'heure d'aujourd'hui, le Vésuve est encore actif . Sa dernière éruption remonte à 1944.
Si le Vésuve venait à rentrer en éruption, il y aurait 60 000 Napolitains menacés... mais que personne ne s'inquiète, il est bien surveillé et il ne fera sans doute plus de victimes humaines !